Les bouquinistes de Paris

Vous les trouverez au cœur même de la capitale, aux alentours de l’Ile de la Cité et de l’Ile Saint-Louis. Sur la rive gauche – du Quai de la Tournelle au Quai Voltaire ; sur la rive droite – du Pont Marie au Quai François Mitterrand. Ils y sont toute l’année, sauf canicule ou froid sibérien. Ils sont 240.  Leurs boîtes vertes cachent des trésors de livres anciens, revues, affiches, gravures, cartes postales et disques vinyles.

Nous n’avons pas résisté à la tentation d’acheter Reine des neiges, les contes de Hans Christian Andersen, qui nous ont transportés dans le pays merveilleux de notre enfance. Un bel ouvrage du début du 20e siècle, édité par Felix Juven. Il est orné de nombreuses illustrations.Reine des neiges

Les premiers marchands ambulants de livres et d’almanachs apparaissent au 16e siècle. Avec la construction du Pont Neuf, ils s’installent le long des quais. En 1620, 80 bouquinistes agrémentés paient une redevance pour pouvoir tenir une boutique sur le pont ou les quais avoisinants. L’exercice du métier est loin d’être facile : soit interdits, soit autorisés, les bouquinistes vont et viennent au gré des décisions de la cour royale. Ainsi, ils sont chassés du Pont Neuf en 1628, autorisés en 1640, à nouveau chassés en 1650.

Le terme « bouquiniste » est inscrit dans le dictionnaire de l’Académie française en 1789.

Sous Napoléon, le statut des bouquinistes est reconnu par les autorités publiques. En 1859, ils deviennent concessionnaires de la ville de Paris qui leur permet de poser des boîtes sur les parapets des quais. C’est l’époque de l’essor de la création littéraire. Le nombre des libraires parisiens ne cesse de croître. Pierre Larousse fonde sa propre librairie et commence la rédaction d’un grand dictionnaire encyclopédique (il met 11 ans pour écrire ses 22 700 pages !). Les bouquinistes s’installent durablement dans le paysage parisien. La ville concède à chacun 10 mètres de parapet pour y installer les petites boîtes transportables car ils n’ont pas le droit de les y laisser pendant la nuit. A la fin du 19e siècle, les bouquinistes obtiennent enfin l’autorisation de laisser leurs boîtes sur le parapet.

Au fil du temps, les bouquinistes sont devenus une attraction culturelle incontournable. Ils animent les bords de Seine et attirent aussi bien les parisiens que les touristes. C’est la plus grande librairie du monde à ciel ouvert. Les bouquinistes ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1991.

Savez-vous que l’emblème des bouquinistes est un lézard regardant une épée ? Le lézard symbolise les bouquinistes toujours à la recherche du soleil pour vendre leurs livres. Quant à l’épée, elle représente leur aspiration à la noble profession de libraires auxquels on accordait le privilège de porter une épée.

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