Quand le Musée d’art moderne rend hommage à Albert Marquet (1875-1947)

Albert Marquet est né en 1875 dans une famille de la petite bourgeoisie à Bordeaux, ville d’un grand port ouvert sur l’infini de l’Atlantique. Le père de Marquet n’encourage pas sa passion à la peinture. C’est sa mère qui sacrifie tout pour l’inscrire à l’Ecole des arts décoratifs à Paris. Elle organise le déménagement et prend une boutique de broderies rue Monge afin d’assurer la subsistance de la famille. Enfin, elle trouve des relations pour que son fils soit admis dans l’atelier du célèbre peintre Gustave Moreau.
Albert MarquetEn 1905, Marquet expose au Salon d’automne, celui qui fait scandale et marque la naissance du fauvisme. En réalité, Marquet a été fauve bien avant, dès 1897, lorsqu’il commence à travailler avec la couleur pure anticipant même Matisse. La participation du peintre au Salon d’automne ne passe pas inaperçue. Des collectionneurs russes admirent ses toiles et font l’acquisition de quelques-unes, présentes aujourd’hui dans les grands musées russes dont l’Ermitage.
Comparée à ses contemporains Picasso, Picabia ou Brancusi, la vie de Marquet manque d’événements marquants. Myope et pied-bot, il échappe à la mobilisation et aux horreurs de la première guerre mondiale. Il se marie en 1923 et passe tous les hivers à Alger d’où est originaire sa femme Marcelle Martinet, de près de 20 ans sa cadette. Marquet obtient son permis de conduire à 46 ans. Au volant de sa Buick ou de sa Ford, il prend l’habitude de remonter toute la péninsule ibérique d’Alger jusqu’à Paris.

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Hiver sur le pont St Michel (1908-1909)
Pont Saint Michel

Marquet est épris de voyages. De Naples à Marseille, de Saint-Tropez aux Sables d’Olonne, de la Marne à la Seine, du Havre à Fécamp, il n’a jamais cessé de peindre l’eau, obsédé par sa transparence, son mouvement et sa profondeur. L’eau est le fil conducteur, le sujet de prédilection tout au long de son œuvre. « Marquet se sentait chez lui partout où il y avait de l’eau et des bateaux » écrivait sa femme Marcelle.
Le peintre néanmoins reste attaché à Paris qu’il qualifie de la plus belle ville du monde. Les scènes urbaines sont souvent peintes de haut, depuis son atelier au 25 du quai des Grands-Augustins. Les berges et les ponts de Seine, Notre Dame, par temps brumeux ou neigeux méritent l’admiration du visiteur.
La peinture de Marquet est sereine, sincère et attachante. Même s’il s’exprime dans la couleur, son approche est modérée par la recherche d’harmonie tonale et de douceur. L’exposition regroupe une centaine d’œuvres dont certaines montrées pour la première fois en France.

Une exposition idéale pour sortir à Paris, vous pouvez évidemment combiner cette balade avec notre parcours Rive Gauche qui vous emmènera à coté du musée d’Art moderne.

Où ?

Musée d’art moderne
11 Avenue du Président Wilson
75116 Paris
www.mam.paris.fr

Quand ?

Du 25 mars au 21 août 2016
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h

Combien ça coûte ?

Plein tarif 12 euros[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]

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