Histoire et évolution du modèle

C’est le 9 mai 1960 que la nouvelle Peugeot 404 est présentée à la presse : outre quelques teintes plutôt audacieuses pour une berline Peugeot dont un orange « tango » et un bleu turquoise, c’est l’esthétique qui suscite le plus d’éloges. La publicité ne fait aucune référence à l’école Italienne, mais les chroniqueurs savent tous que le dessin est signé par le célèbre carrossier Italien Pininfarina.

Les premières maquettes à l’échelle 1 datent de 1956 reprenant les thèmes stylistiques inaugurés sur les prototypes Lancia Florida : capot plongeant, calandre rectangulaire, ligne d’aile continue, fins montants de pavillon soulignés de moulures chromées. Peugeot a également refusé certaines outrances proposées par le carrossier, comme la jupe arrière recouverte d’aluminium strié…

La présentation intérieure est nettement plus gaie que le modèle précédent (la 403) avec une planche de bord inclinée munie de généreux aérateurs et des tissus de teintes vives. Le raffinement s’étend jusqu’au coffre, entièrement moquetté. Peugeot 404 pub

Sous cette robe flatteuse, la mécanique a évolué tout en conservant les chambres de combustion hémisphériques et le pont à vis chers aux techniciens de Sochaux, mais cette fois le moteur est incliné à 45% pour abaisser le capot; la 4ème vitesse est en prise directe et la suspension avant abandonne les lames transversales pour des combinés ressorts-amortisseurs presque verticaux.

La commercialisation démarre effectivement en mai 1960 au prix de 9 150 F, avec un supplément de 150 F pour le toit ouvrant. A la même époque la 403, toujours au catalogue, est facturée à 8 250 F. Le succès fut immédiat avec plus de 10 000 voitures sorties à la fin de l’été 1960. Une version plus luxueuse complète la gamme courant 1961, dénommée berline Super-Luxe et proposée à 10 850 F. Elle offre une sellerie cuir, quelques chromes de plus et une peinture métallisée.

Différentes évolutions apparaitrons au fil des années : l’injection indirecte à partir du millésime 1963 promettant des performances intéressantes (160 km/h en pointe) ; la berline Diesel à l’automne 1963 ; les freins avant à disques à partir de 1968 ; une boite de vitesse à grille « européenne » pour la même année, mettant fin à la « première en bas » inaugurée sur la 203 vingt ans plus tôt.

Peugeot 404 interieurAvec la sortie en 1968 de la berline 504, l’aînée doit s’effacer en haut de gamme. La gamme 404 est ainsi simplifiée et seule une version Confort subsiste avec des équipements de plus en plus dépouillés. Elle sera disponible sur le marché Français jusqu’en 1975. Sur les marchés de « grande exportation » (Afrique et Amérique du Sud), la renommée du modèle ne faiblit pas, la chaîne ne s’arrêtant qu’en novembre 1978 alors que la 505 est déjà en fabrication. La production totale des berlines 404 dépasse le million et demi d’exemplaires.

Si les variantes mécaniques se sont multipliées, l’apparence de la voiture a peu changé en 18 ans de carrière, les évolutions touchant principalement les jantes, les pare-chocs, la jupe arrière, les feux et le tableau de bord avec le passage aux cadrans ronds en 1967.

Si les années ont passé, la physionomie de la vedette Sochalien des sixties est encore solidement ancrée dans les esprits : un équilibre général qui évite la banalité, une face inclinée pour le dynamisme, un pare-brise panoramique, de très jolis montants de custode et des ailerons horizontaux qui s’achèvent par des feux en enseigne de bureau de tabac. Finalement le seul défaut de sa ligne, comme le soulignait perfidement l’Auto-Journal dans son essai de la 404 pouvait être son « esthétique peut-être trop à la mode ».Peugeot 404 technique

Par le sérieux de sa construction, sa fiabilité et son confort, la Peugeot 404 fut au cours de sa longue carrière la voiture préférée des notables de province qui louaient son classicisme emprunt d’une élégance discrète. La Peugeot 404 a aussi construit la légende de Peugeot à travers ses participations aux difficiles épreuve de rallyes africains. Quatre victoires absolues à l’East African Safari (1963, 1966, 1967 et 1968) ont conforté la position commerciale du constructeur sur le continent en conférant à cette Française bien bourgeoise une réputation enviée de résistance aux mauvais traitements.

L’histoire de notre Peugeot 404

La Peugeot 404 Super Luxe dans laquelle nous vous invitons au voyage date de 1965. C’est une version haut de gamme et vous trouverez à son bord un superbe intérieur cuir abricot, le toit ouvrant et même l’allume cigare et le rétroviseur droit ! Elle possède le charme des modèles des premières années de production avec notamment son compteur kilométrique horizontal et sa boite de vitesse au volant avec première « inversée ». La couleur de la carrosserie était également spécifique et uniquement réservée aux versions haut de gamme. On trouve aussi les chromes supplémentaires, autour des phares et des entourages de vitres, propres à cette version SL.

Son premier propriétaire fut un percepteur des impôts de Nevers. L’homme aussi rigoureux avec elle qu’avec ses « clients » ne la sortait que les week-ends pour se rendre à sa maison de campagne. Il ne s’en sépara qu’à sa retraite, l’âge ne lui permettant plus de conduire avec la précision qui le caractérisait lors de la réalisation des contrôles fiscaux…

La voiture bénéficie ensuite une d’importante restauration de carrosserie et mécanique et elle présente aujourd’hui un état de conservation exceptionnelle. Paris Balade est heureux de vous inviter à bord d’une des plus belles Peugeot 404 berline qu’on puisse trouver aujourd’hui.

Caractéristiques techniques Peugeot 404

Cylindrée (cm3) : 1 618

Alimentation : 1 carburateur

Puissance (ch) : 65

Régime maxi (tr/min) : 5 400

Vitesse maxi (km/h) : 142

Nombre de places : 5

Trois raisons de la choisir

Trois raisons de lui préférer la Mercedes

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