Situé sur le circuit de Magny-cours, l’équipe de Paris Balade a visité le Conservatoire de la Monoplace Française et sa magnifique collection Ligier.
Ce musée, inauguré en mai 2015, présente l’histoire du sport automobile français à travers une collection de monoplaces présentées sur plus de 1400 m2 . 48 voitures sont présentes, de la Gordini T15 de 1948 à la Renault RE30B de Prost (1982) en passant par la Matra MS7 de Jackie Stewart.
Collection Ligier
Le plus marquant dans ce musée est la fabuleuse collection Ligier de Formule 1. Tout l’épopée de cette écurie Française est présentée dans une salle circulaire impressionnante où les voitures sont exposées à 360 degrés
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Guy Ligier (1930-2015) court d’abord en Formule 1 de 1966 à 1967 (12 grand prix au total). Sa courte carrière dans la catégorie reine ne lui permet pas de briller, et son meilleur résultat restera une modeste 8ème place. Après un retour en formule 2, il se retire de la compétition fin 1968 à la suite de la mort dramatique en course de son ami Jo Schlesser. Ayant raccroché son casque, il décide de devenir constructeur. En hommage à son ami disparu, toutes les voitures qu’il construira porteront les initiales JS. Sa première voiture, la JS1, est une berlinette GT polyvalente qui se distingue aussi bien en rallye que sur circuit. La JS2, motorisé par le Ford Cosworth, permet même à l’écurie Ligier de terminer seconde au général des 24 heures du Mans 1975.
Fin 1974, la SEITA, influente entreprise nationale française du secteur du tabac, cherche à sponsoriser une écurie de formule 1, suite au retrait de Matra. Après l’échec des pourparlers avec l’écurie Surtees (fondé par l’ancien champion du monde), le pilote Jean-Pierre Beltoise propose de faire appel à Guy Ligier pour la construction du châssis. La Ligier JS5, équipée d’un moteur V12 Matra est prête pour le début de la saison 1976. Conçu par Gérard Ducarouge, sa haute boite à air lui vaudra le surnom de théière.
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L’écurie engage un seul pilote pour cette première saison, ce sera Jacques Laffite, dont le nom restera lié aux plus beaux succès de Ligier. Pour une première saison, l’équipe s’en tire avec les honneurs : cinq arrivées dans les points, dont deux sur le podium, une pole position en Italie et un record du tour au Japon. Les 20 points marqués offrent la 5ème place au classement des constructeurs.
La saison suivante est marquante dans l’histoire du sport automobile français, puisqu’au Grand Prix de Suède, Jacques Laffite remporte la première victoire d’un pilote français sur une voiture 100% française (moteur et châssis), la Ligier JS7.
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C’est la saison 1979 qui restera sans doute comme la plus réussie de l’équipe. C’est la première fois que Guy Ligier aligne deux monoplaces : l’ambitieux Patrick Depailler est aligné au côté du fidèle Laffite. La Ligier JS11 à moteur Ford Cosworth est une vraie réussite. Comme ses meilleures rivales anglaises, elle est construite autour d’une coque étroite pour laisser de la place aux pontons déporteurs. La voiture est immédiatement efficace et soulève l’enthousiasme du public Français en remportant les deux premières courses de la saison en Argentine et au Brésil. Laffite et Depailler signant même le doublé lors la course d’Interlagos. La suite de la saison ne tient malheureusement pas ses promesses. La rivalité entre les deux pilotes et le manque d’évolution sur la voiture permettent à Ferrari et Williams de repasser devant les Bleus en fin de saison (3ème place au classement des constructeurs avec 61 points).
Sur sa lancée, la saison 1980 est aussi une réussite, Laffite et Pironi remportent une course chacun et Ligier termine vice-champion du monde des constructeurs derrière Williams. A partir de 1982, le moteur Matra est de retour, mais la fiabilité fait défaut même si Jacques Laffite l’emporte au Canada et en Autriche. La suite des années 80 sera beaucoup moins glorieuses et définie comme une suite « d’années de transition » comme aimait les appeler Guy Ligier. En 1986, la JS27, motorisé par le Renault Turbo permet à Jacques Laffite de signer son dernier podium, en terminant 2ème dans les rues de Detroit. C’est aussi sur cette voiture que Laffite va tragiquement terminer sa carrière au Grand Prix de Grande-Bretagne. Alors qu’il égale le record de participations de Graham Hill (176 GP), il est pris dans un carambolage au départ et se brise les deux jambes, il ne pilotera plus jamais en Formule 1.
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La fin des années 80 et le début des années 90 sont un véritable cauchemar pour l’écurie qui n’arrive parfois même plus à se qualifier aux courses. De nombreux moteurs se succèdent (Alfa Romeo, Judd, Lamborghini), tout comme les pilotes (Arnoux, Boutsen, Johansson) mais les points se font très rares. Début 1992, Ligier obtient le moteur Renault qui fera cette année-là le bonheur de Williams (10 victoire sur 16 courses), pourtant Ligier termine seulement 8ème au championnat. Dégouté, Guy Ligier abandonne la direction de l’écurie en fin de saison. Cyril de Rouvre, homme d’affaire ambitieux, redonne des couleurs à l’écurie pour la saison 1993 où le duo de pilotes britannique Brundle-Blundell offre la 5ème place à l’équipe. Des ennuis judiciaires l’obligent pourtant à se retirer de l’équipe rapidement.
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Le dernier baroud d’honneur de l’écurie, en 1996, est matérialisé par une victoire miraculeuse d’Olivier Panis dans les rue de la principauté de Monaco. Lors d’une course rocambolesque qui voit terminer 3 voiture seulement, le pilote Grenoblois passe entre les gouttes et donne la dernière de ses 9 victoires au team sur la Ligier JS43.
Alain Prost rachète l’écurie en 1997 et la collection Ligier présente aussi quelque unes des monoplaces de ce projet ambitieux d’écurie Française qui se termina tristement en 2001 sans une seule victoire…
Information pratiques
Le musée est ouvert à la visite lors des Classic Days et du Grand Prix de France historique. L’entrée est à 7 euros et inclus la collection Ligier.[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]