Le haut de gamme de la Classe S des années 70
Après vous avoir présenté un essai de la 280 SEL, nous passons ici au haut de gamme de la Classe S (dénomination W116) des années 70, les versions à moteur 8 cylindres en V. Dans cet essai d’époque datant de 1974 et réalisé par l’Action Automobile, le journaliste s’intéresse au deux moteurs 8 cylindres: la Mercedes 350 SE et la Mercedes 450 SEL (L pour version longue). Bonne lecture!
L’essai
C’est à l’automne 1972 qu’est apparue la nouvelle gamme « S » Mercedes, gamme disponible au début avec 3 moteurs, 280, 280 injection six cylindres et V8 350 injection. Début 1973, elle a été complétée par les moteurs V8 450 et par une deuxième génération de carrosseries à empattement long ; 10 cm de plus mis à profit pour le compartiment arrière.
Finition et équipement :
Intérieur cossu, de bon goût mais sans recherche particulière de luxe. Le fonctionnel s’accompagne d’une sobriété sans austérité mais avec une certaine froideur germanique. Equipement très complet, plus quelques options. Finition irréprochable et tous les détails ont été « pensés » en fonction de la sécurité.
Habitabilité :
153 cm de largeur aux coudes à l’avant, 152 à l’arrière, quatre, voire cinq passagers trouvent largement leurs aises sur un très long parcours. La carrosserie « L » offre naturellement encore plus d’espace pour les jambes des passagers arrière.
Confort :
Sièges bien dessinés et très confortables, même s’ils paraissent fermes au premier contact. Comme sur toutes les Mercedes, ils sont remarquablement accordés avec la suspension, elle aussi de très haut niveau, surtout sur la 450 où le dispositif anti-« accroupissement » de l’arrière à l’accélération dispense de quelques à-coups. Silence de fonctionnement (roulement, écoulement d’air, mécanique) quasi parfait (sauf hautes fréquences) et bonne ventilation.
Coffre :
Immense (171 cm de large, 91 cm de profondeur, 45 cm de haut), facilement accessible, revêtu de moquette, pourvu d’un éclairage intérieur. Bref, parfaitement conforme à ce qu’on peut en attendre.
Moteur :
Le V8 à injection, en version 350, jouit déjà de toutes les qualités : puissance, souplesse, silence, douceur. En version 450, il n’offre que 25 ch de plus mais encore davantage de moelleux. Selon la manière dont on sollicite le moteur, cette berline imposante est agneau ou pur-sang, sans jamais se départir de son équilibre.
[fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »]
Transmission :
La boîte automatique à trois rapports, parfaitement réglée, complète judicieusement les caractéristiques des moteurs. La commande est facile mais on y recourt rarement tant l’automatisme intégral donne de satisfactions.
Direction :
Il ne faut que trois tours de volant pour braquer d’une butée à l’autre et l’assistance est judicieusement dosée, permettant toujours de « sentir » la voiture sans effort excessif. Cette direction est, en outre, exempte de réactions.
Tenue de route :
La caractéristique dominante est une tenue de cap inégalable sur autoroute à grande vitesse (ère malheureusement révolue). Equilibre avant/arrière étonnant qui fait que, selon la manière dont on aborde un virage, la voiture se révèle sous-vireuse, neutre ou survireuse au gré de son conducteur. Sur la 450, cet équipement approche de la perfection avec l’empattement plus long et une assiette plus constante.
Freinage :
Les freins, pourtant mis à contribution par le poids, l’absence de frein moteur (transmission automatique) et le tempérament sportif de ces berlines, remplissent toujours parfaitement leur rôle : efficaces, endurants, équilibrés et aisément dosables. Il faut vraiment en abuser pour qu’ils commencent à avouer des faiblesses (fading).
Conclusion :
Les « grosses » Mercedes symbolisent un genre de perfection : habitabilité, confort, silence, comportement routier, rendement global. Tout cela avec une sérieuse étude en matière de sécurité active et passive. La grande routière idéale… réduite aujourd’hui aux 90 et 140 km/h !
Pour :
– Equilibre routier
– Performances
– Confort / silence
– Etude sécurité
Contre :
– Options
– Changements d’assiette (350)
– Prix et consommation[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]