Lancée en 1960, la nouvelle berline Peugeot suscite immédiatement l’intérêt de la presse. Paris Balade vous résume les avis des journalistes au lancement de la Peugeot 404.
En mai 1960, c’est L’Automobile qui publie un premier article détaillé sous la plume de Pierre About. Suite à un essai sur les pistes d’essais de Valenigney, il raconte : « Qualité essentielle pour les Européens que nous sommes, elle vire merveilleusement sans se coucher ; les amoureux de la 203 retrouveront avec la 404 le plaisir de virer très vite en toute sécurité. Seconde qualité de grand prix, la direction est plus légère, ce qui implique moins de fatigue pour le conducteur sur de longs trajets. Troisième qualité, le moteur plus puissant que celui de la 403 est aussi plus souple : tous les essais faits à l’essence ordinaire ont permis de constater qu’en troisième, on reprend de la vitesse très vite à partir de 30 km/h sans cliquetis. Quatrième qualité, la visibilité excellente, à l’avant comme à l’arrière, car la glace de custode est sensiblement de la même dimension que le pare-brise galbé. Cinquième qualité, le confort : il tient au silence du moteur, à la suspension, aux sièges. Concluons : nos essais sur les pistes, complétés par une rapide promenade autour de Paris, ne constituent qu’une prise de contact qu’il faudra prolonger sur de nombreux kilomètres. »
Dans le même numéro, Jean Bernardet essaye la voiture sur l’autodrome de Montlhéry et livre ses premières impressions : « Nous bouclons l’anneau à la moyenne de 142,891 km/h ce qui confirme la vitesse annoncée par le constructeur. Les mesures d’accélérations donnent 20 secondes 2/5 pour les 400m départ arrêté et 39 secondes 1/5 pour le kilomètre départ arrêté. Ce temps est équivalent avec ceux de l’Aronde Montlhéry, la Simca Beaulieu ou la Citroen DS19. Sur le plan conduite, le conducteur a l’impression d’être assis très haut : il surplombe nettement le capot, sa visibilité est totale. On retrouve sans surprises le changement de vitesse de la 403. L’importance du couple est telle que lors des mesures d’accélération, nous avons plusieurs fois perdu du temps suite au patinage des roues motrices. Au freinage, on enregistre une vibration nettement perceptible du train avant lors de violent sollicitations. D’un point de vue général, on pourrait caractériser cette rapide prise de contact par une absence totale de sensations. On ne sent pas les accélérations et pourtant les chiffres sont là qui prouvent la qualité des performances. L’euphorie de la présentation d’un nouveau modèle incite souvent aux louanges que l’on regrette parfois ensuite. Mais en ce qui concerne l’habitacle de la Peugeot 404, nous ne pensons devoir revenir un jour sur cet avis. Les sièges sont très étudiés et confortable, généreusement capitonnés. La climatisation est assez sensationnelle. C’est bien la première voiture, en effet, après douze années d’essais automobiles, qu’il est possible de rouler à grande vitesse toit ouvrant complètement dégagé et toutes glaces baissées sans ressentir le moindre courant d’air dans la voiture. La Peugeot 404 est un petit salon roulant où quatre personnes peuvent deviser à l’aise. »
Utilisateurs au quotidien de Peugeot 404 dans Paris, l’équipe de Paris Balade confirme le ressenti de ces essayeurs, même si les critères de performances sont tout autres aujourd’hui, le confort d’une 404, même en 2021 reste de très bonne facture et supérieur à nombre de citadines modernes. Vous souhaitez le vérifier ? Embarquer à bord de notre 404 pour une visite guidée de la capitale en voiture de collection avec nous. A partir de 89 euros pour 1 heure de visite.