Joe Dassin chantait :
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
L’avenue s’étend sur 1910 mètres et relie la place de la Concorde à la place Charles-de-Gaulle.
A l’époque d’Henri IV, il n’y a que champs et marais. En 1616, Marie de Médicis crée une longue allée bordée d’arbres partant des Tuileries jusqu’à la place de l’Alma. En 1667, Louis XIV décide de prolonger la perspective des Tuileries vers l’ouest de Paris afin de faciliter le passage des voitures se rendant au château royal de Saint Germain en Laye ou à celui de Versailles en construction. Il confie les travaux de la promenade à Le Nôtre. En 1709, la promenade prend le nom de Champs-Elysées, le lieu des Enfers où séjournaient les âmes vertueuses selon la mythologie grecque.
A la fin du 18e siècle, les Champs-Elysées sont encore un lieu sauvage et peu sûr où s’élèvent quelques rares maisons. L’avenue devient propriété de la Ville de Paris en 1828 et reçoit des trottoirs, des fontaines, l’éclairage au gaz. A partir du Second Empire, elle devient le lieu de prédilection de l’aristocratie. Des restaurants et des cafés-concerts ouvrent les portes. Le premier commerçant, un carrossier, s’y installe en 1874. Dès la Belle époque, la voiture (Renault et Citroën), les parfums (Guerlain), le cinéma, le luxe (Louis Vuitton) y prennent leurs marques. Dans les années 1920, Leonard Rosenthal, marchand de perles fortuné, inaugure les premiers passages commerciaux.
Emil Jellinek
Savez-vous qu’au numéro 133 se trouve l’ancien hôtel Astoria, premier palace bâti sur les Champs en 1902 par Emil Jellinek ? Ce consul de l’empire austro-hongrois à Nice, fou de voitures de course et de compétitions automobile, commanda à Paul Daimler la première voiture à châssis qu’il baptisa du nom de sa fille adorée, Mercedes. Une marque d’automobile mythique était née. Pendant la Première guerre mondiale, l’hôtel fut saisi par le gouvernement français comme bien appartenant à l’ennemi et fut attribué à la Croix-Rouge japonaise. Après 1945, le bâtiment fut occupé par le commandement militaire de l’Otan avant de devenir la propriété de Publicis en 1958. Il fut reconstruit dans les années 1970 après un incendie.
De nos jours, l’avenue a perdu son caractère aristocratique mais ni son éclat ni sa force d’attraction. Elle est devenue le lieu de rassemblement lors des grandes journées d’émotion nationale telles que le défilé de la Libération du 26 août 1944.
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