Un imprimeur à l’origine des colonnes Morris
Les colonnes Morris font partie du paysage parisien. Elles sont devenues des objets emblématiques de l’image de la capitale au même titre que les fontaines Wallace dont Paris Balade vous a raconté l’histoire.
Les colonnes Morris ont été créées en 1868 par l’imprimeur Gabriel Morris qui leur a donné son nom mais l’invention en revient à Ernst Litfass qui les avait introduites à Berlin en 1854 afin de lutter contre l’affichage sauvage.
Imaginons Paris au début du 19e siècle lorsque les théâtres se multiplient et la vie culturelle s’épanouit. A cette époque l’affichage public n’est pas réglementé. Toutes sortes de publicités sont affichées sur les murs, les arbres ou même les urinoirs dotés d’un panneau d’affichage à l’extérieur. Les colonnes Morris arrivent au bon moment pour mettre fin à ces pratiques.
En 1900, 200 colonnes Morris ont été implantées sur les trottoirs de la capitale. Aujourd’hui, elles sont environ 550. En fonte verte, de forme cylindrique, elles abritent exclusivement des affiches de films et de spectacles. Si leur aspect général a peu évolué depuis leur création, des perfectionnements et des fonctions nouvelles sont apparus au cours du temps. Les colonnes Morris ont servi, par exemple, d’entrepôt au matériel de nettoyage des rues de la capitale ; aujourd’hui elles sont éclairées pendant la nuit ou peuvent être rotatives pour une meilleure exposition des affiches.
La Compagnie fermière des colonnes Morris a été rachetée en 1986 par la société JCDecaux qui n’a pas épargné d’efforts pour décliner le design de ce mobilier urbain afin de l’exporter à l’étranger. On trouve ainsi des colonnes Morris équipées de kiosques à journaux à San Francisco, de réceptacles pour récupérer le verre à Madrid, de sanitaires à Londres. Quant à Paris, elles sont toujours dédiées aux activités culturelles et leur design reste fidèle au modèle historique.
les mêmes au 19 e siècle, ces kiosques abondent à Buenos Aires et assimilés à Paris. Cela attire toujours l’attention car il garde l’époque dit « or »